Voici quelques réflexions sur mon expérience de l'Amour. Je pense que ce qui m'a guidée vers la guérison est cette force d'Amour qui est en moi. Donner pour recevoir du bonheur. Comme toute énergie positive, l'Amour est un sentiment divin qui n'a rien à voir avec le matériel ni avec les pulsions sexuelles. C'est une Force d'une pureté inimaginable et qui est à l'origine de tout l'Univers et de sa création. Je vous laisse, cher lecteur lire ces divagations de mon cœur sacré dont l'énergie toute pure aussi vous accompagne dans votre escale ici, dans un monde que beaucoup d'humains ont occulté... Ceci est extrait d'un live que j'écris et que j'ai intitulé L'Instant du Choix.
L’Amour a certainement besoin des empreintes de chacun de nous, des choses indélébiles que tout cheminement gardera dans une lente marche. Indéfectible, il prend de l’assurance, se matérialise progressivement. Parfois nos pensées s’étreignent lors d’un échange, elles se rejoignent d’un coup, l’insécurité disparaît, on sent force, présence, protection. L’Amour n’est pas un sentiment simple d’attirance, mais la manifestation objective d’une force qui va.
Cette force est dans un présent qui marche vers les étoiles, dernière vision des routes qui se séparent. Je l’ai vu ce spectacle du changement, senti, pressenti la fin d’un chemin de vie, le début d’un autre… Quelle merveille la vie !
Dans tout cela le bonheur à fleur de peau, immense, intense, s’annonce et se présente comme une belle évidence, une opportunité, un destin tout nouveau que cette vie nous offre, nous réserve...
J’avais écrit, dans ma thèse de doctorat, sur la temporalité qui caractérise le Moi et j’avais mis l’accent sur la peur que chacun éprouve lorsqu’on doit évoluer. La réaction humaine de rejet est un acte primitif, celui de l’être inscrit dans la temporalité, facteur de passage. Passer à une autre étape, c’est aussi s’approcher progressivement de la mort, d’où la peur de l’Inconnu habitant le Nouveau. Mais nos peurs sont des entités du bas astral qui tentent de nous limiter à la dimension matérielle de notre existence, aux petits soucis reliés à nos petits désirs et nous coupant de notre mission de vie. Une fois débarrassés de nos peurs, nous devenons les êtres divins que nous étions un jour, des êtres de Lumière et nous ne l’oublions plus.
Les voix sur l’Amour sont l’essence vitale et vitalisante de toutes les énergies humaines. Elles relient alors que leur absence tue notre humanité. Je comprends l’Amour dans ce complexus dont parle Edgar Morin en ces termes, des mots chargés eux-mêmes d’Amour complexe : « le complexe d’amour ».
Ce qui est complexe est ce qui est tissé ensemble : « l’amour est quelque chose de « un », comme une tapisserie tissée de fils variés et d’origines différentes. Derrière l’unité évidente d’un « je t’aime », il y a une multiplicité de composants tout à fait complexe faisant la cohérence du « je t’aime »[1]. L’Amour est inscrit dans nos corps, « enraciné dans notre être corporel » comme le dit Edgar Morin, et ainsi, il précède la parole. Il est l’énergie de la conscience régissant l’Univers.
Cette parole n’est pas exclusivement exprimée par la langue, mais avant tout énergétique, puis corporelle et physique. L’Amour est vibrations destinées à s'imprégner et ainsi à imprégner l’Autre de couleurs et matérialité, des sentiments émergeant du plus profond du cœur sacré, siège de toute véritable connaissance de l’autre et de soi. Nous nous connaissons par nos cœurs et nos âmes, non par nos paroles, ni par notre corps physique. C’est ce que j’ai appris depuis peu lors de mon nouveau cheminement.
C’est très beau, une telle réalité qui nous pousse de l’avant alors que tant de temps est souvent passé à étouffer nos émotions… Quel gâchis de les enfouir et quel bonheur lorsqu’elles s’échappent n’en pouvant plus de s’obliger à se dissimuler, car elles sont énergie vitale, force de toute vie. Nos émotions sont éternelles et vivantes, elles agissent même lorsqu’on refuse de les faire connaître !! Elles sont belles d’autonomie et de liberté, elles nous dépassent et nous habitent, elles sont intelligentes. Les nourrir de grandeur nous donnera de la hauteur. L’Amour comme un don de soi est ainsi la plus belle expression de générosité et de spontanéité. L’Amour est un grand bonheur qu’on offre à autrui. C’est ce qui nous rend heureux et renforce notre humanité. Il faut s’aimer soi-même pour pouvoir aimer autrui. On aime et on donne sans limites sans rien attendre en retour. C’est la grandeur qui guide nos pas et nous donne l’énergie suffisante pour accomplir des miracles.
Mystères de l'amour
Quand je pense que ce qui relie toute la planète est une synergie de cœurs battant pour un bonheur, aussi infime soit-il, je me demande en quoi les misères de l’Amour pourraient apporter satisfaction et jouissance à certaines personnes… Il s’agit d’une question rhétorique évidemment à laquelle je ne tenterai pas de répondre moi-même.
L’Amour dans ses lumières et ses beautés intérieures et extérieures est cette belle chose qui arrive pour nous éblouir et nous entourer de son aura, son rayon rose. Je dois avouer que les échecs des relations amoureuses ou autres, sur la planète Terre, sont les traces des tragédies humaines tout au long de son périple historique : trahisons, violences de tous genres, haine, talion, guerre. Mais nous sommes tous responsables de nos propres échecs. Il nous est nécessaire de nous en rendre compte par nous-mêmes. C’est même une obligation de conscience envers soi.
De ces mêmes échecs renaissent d’autres amours plus fraiches, plus intenses, plus passionnées. L’homme est souvent endolori par les misères de l’Amour pour arriver à mettre de nouveau le cap sur une autre île où il reste dans un état de flottement. Mais en persévérant, car pour tout homme, il y a encore des choses à accomplir, tout un monde à découvrir et du bonheur loin devant, l’homme montre ses capacités à vivre dans l’Amour et à l’entretenir pour le meilleur, s’il le désire véritablement.
Je m’étonne toujours des personnes qui, à force de déceptions, deviennent elles-mêmes source de déceptions pour autrui. C’est une telle situation de souffrance pour l’individu qui doit comprendre, attendre, regarder le monde tourner malgré tout, comme si lui-même n’a jamais assez souffert, comme si sa propre souffrance était minime ou illusoire, comme si la vie ne devait lui donner que le bénéfice du sacrifice par la compréhension du malaise de l’autre…Recevoir de l'Amour est aussi légitime quand on s'aime.
Les misères de l’amour ne sont que les vibrations des âmes en quête d’accomplissement. C’est justement l’amour inaccompli qui donne des ailes et incite à la résurrection et à la constante envie d’atteindre la grandeur de l’univers. L’amour crée et partage la vie : en s’aimant on perpétue la vie et on atteint l’infinitude. Chaque cellule de notre corps est un élément du tout. L’amour est ainsi cet être qui en chacun, en chaque vie, dans cet univers, engendre encore et encore le vivant et participe à l’accomplissement de la conscience qui régit toute chose. C’est Robert Lanza qui écrit dans son livre Biocentrisme, qu’à l’origine de toute vie il y a une conscience non le contraire....
Si un jour l’amour vous rend esclave de l’autre et de choses dont vous n’avez aucune envie, au fond de vous-mêmes, de traînailler comme un boulet derrière vous car vous êtes pris par l’obligation et les devoirs, dites-vous bien que c’est là un état d’attachement sans importance et que pour être source d’une belle énergie constructrice, la vie vous dirigera vers la bonne personne, celle qui fera vibrer vos cordes, votre cœur, votre âme et ainsi libérer votre corps de la négativité dont elle a été trop longtemps prisonnière. C’est ainsi que j’ai vécu ma propre séparation . Une séparation qui a commencé deux ans déjà avant même que je ne décide de partir. J’ai appris ainsi que rien ne se fait de façon aléatoire, les coïncidences dans les événements sont des signes qu’il faut savoir déchiffrer et comprendre. Rien n’arrive par hasard finalement. La vie est un tapis construit de cordes filées les unes aux autres, nous devons apprendre à lire les signes lorsque, dans notre parcours, nous sentons les failles, les trous de la dis-corde, les phases d’humiliation, l’égo démesuré, l’individualité qui nous ronge de l’intérieur et qui nous remplit de matière sombre. La voie à suivre obligatoirement est alors entourée d’un halo comme un brouillard, elle nous attire en même temps qu’elle nous inspire la peur de l’inconnu. Mais c’est cela le véritable cheminement, de marcher sur la voie de l’inconnu, dans le brouillard, avec notre peur sur le dos et dans notre cœur l’espoir infini de nous aimer dans cette démarche si difficile, mais méritoire.
C’est cela la Conscience, cette longue itinérance, sur un chemin de vie tout nouveau, au cours duquel vous voyez les obstacles surgir devant vous à chaque fois que vous croyez avoir atteint votre but. Plus vous échouerez et plus vous avancerez. Votre volonté intérieure, votre foi en vous-mêmes se développe même si, à certains moments, vous croyez que tout est perdu. Les épreuves font partie de notre apprentissage de l’Amour que nous sommes finalement.
Ce que nous prenons pour des épreuves, sont au fait des leçons qui nourrissent notre être spirituel. La Guérison est un moyen d'atteindre un état optimal d'équilibre émotionnel. des portes s'ouvrent en nous, et nous voyons les nouvelles voies que nous offre notre nouveau chemin de vie. Nous sommes comme le phoenix, nous renaissons de nos cendres, il s'agit d'un processus qui se poursuit ad-vitam æternam.
Suivre son cœur n'est donc pas perdre la raison ou la capacité de la réflexion logique, car la logique est avant tout dans nos cœurs. Suivre son cœur c'est être en paix avec soi. cette Paix que nous désirons tous. La guerre est juste cette expression vulgaire de notre intelligence. Alors vibrons de nos cœurs afin de guérir et d'aimer inconditionnellement. Eric Pearl dit souvent dans ses séminaires que l'Amour guérit, et en cela il touche à un point essentiel de nos vies. On ne peut guérir les autres et soi-même sans Amour, puisqu'il est source de vie et de Tout Ce Qui Est.
[1] Edgar Morin, Amour, poésie, sagesse. Points Seuil, p. 16. 1997.